|   SNUDI FORCE OUVRIERE 13Syndicat National Unifié des Directeurs,
  Instituteurs et professeurs des écoles Force Ouvrière de
  l'enseignement public Syndicat départemental
  des Bouches du Rhône 13, Rue de l'Académie - 13001 - Marseille. Tel.: 04 91 00 34 22.      FAX.: 04 91 33 55 62    www.snudifo13.org
     contact@snudifo13.org     Consultation
  sur les nouveaux programmes.     A propos du discours du Ministre de l’Education
  nationale sur les nouveaux programmes du primaire  et du projet soumis à consultation.     Le SNUDI FO prend acte de la publication de
  nouveaux programmes et de progressions annuelles pour chaque année de la
  scolarité primaire en mathématiques et en français.   Ces nouveaux programmes ont déjà fait couler
  beaucoup d’encre… Estimant que le rôle d’un syndicat n’est pas de
  se prononcer sur des choix pédagogiques, le SNUDI-FO laisse au ministre
  la responsabilité de caractériser les programmes précédents et aux
  professionnels de l’éducation les commentaires d’ordre didactique et
  pédagogique.   Par contre, de notre point de vue, le
  discours de M DARCOS et les propositions de nouveaux programmes ne peuvent
  s’appréhender qu’au regard des autres propositions ministérielles
  et soulèvent un certain nombre de remarques et questions :   Un petit rappel : 2002 : « Programmes de
  2002 » à mettre en place sur 3 ans avec multiples formations, animations
  pour l’étude des programmes et la volonté de « faire travailler les
  enseignants autrement ». Puis l’avalanche : 2006 : choix
  pédagogiques de De Robien sur la lecture. 2006-2007 : socle commun. Eté
  2007 : publication BO spécial programme « 2007 ». 2008 :
  « nouveaux » programmes de Darcos. Comment ne pas déstabiliser
  la profession ?   Comment concilier les horaires proposés en math,
  français et EPS, avec l’enseignement des autres disciplines dans une semaine
  de 4 jours et 24 heures de cours pour les élèves ? N’y a-t-il pas contradiction entre la définition de
  programmes nationaux, disciplinaires clairs et « ambitieux »
  et la volonté de mettre en place des établissement publics d’enseignement
  autonomes  (EPEP) ?   N’y a-t-il pas contradiction avec cette volonté
  affichée d’une « ambition retrouvée des programmes disciplinaires »
  et la mise en place des 10 compétences sur lesquelles seront évalués les
  stagiaires IUFM, compétences dont une seule fait référence aux disciplines
  enseignées ?   Comment croire les déclarations de M Darcos sur la liberté
  pédagogique individuelle « Je n’imposerai aucune méthode
  particulière aux enseignants pour transmettre ces savoirs aux élèves »
  (discours de présentation des nouveaux programmes), quand il écrit dans son
  document d’orientation pour le nouvel horizon pour l’école primaire que
  « Les bonnes pratiques qui aboutissent aux meilleurs résultats seront
  valorisées et mutualisées . » ?   Comment concilier l’indépendance pédagogique
  et l’obligation de se soumettre à un projet élaboré par le Conseil
  d’école ?   Comment
  concilier la volonté « de ne pas entrer dans une logique de mise en
  concurrence des écoles entre elles » affichée par le Ministre dans son
  discours et sa volonté de rendre publics les résultats des évaluations
  effectuées en CE1 et en CM2 ?   Comment ne pas voir une contradiction flagrante
  entre la volonté de « Diviser par trois, en cinq ans, le nombre d'élèves
  qui sortent de l'école primaire avec de graves difficultés et diviser par
  deux le nombre d'élèves ayant pris une année de retard dans leur scolarité… »
  et la suppression des RASED et la prise en charge de la difficulté
  scolaire par les maîtres dans leur classe, pendant les deux heures
  «libérées » et lors de stages de soi-disant remise à niveau pendant les
  vacances scolaires ?   Ne cherche-t-on pas à faire porter aux
  enseignants la responsabilité de l’échec scolaire et à les livrer à la
  vindicte des parents d’élèves ?   Après avoir expliqué, en proposant la nouvelle
  organisation de la semaine scolaire, qu’enfin on allait s’occuper des élèves
  en difficulté, Darcos annonce que les disciplines feront maintenant l’objet
  d’un « véritable » enseignement. Rappelons que les enseignants ne
  sont pas responsables des programmes qu’on leur demande d’appliquer et que
  l’objectif des maîtres est et a toujours été d’instruire leurs élèves et
  d’aider les élèves en difficulté, charge au ministre, au-delà des grands discours,
  de donner aux enseignants les moyens d’accomplir correctement leur mission !   Sans réponses à ces questions nous sommes obligés
  de constater que les propos du ministre ne sont que des effets d’annonce pour
  mieux faire passer le relevé de conclusions relatif à l’utilisation des
  heures libérées le samedi matin et les déclarations du Président de la
  république revendiquant moins d’enseignants et plus d’autonomie des
  établissements qui nous font craindre le pire pour l’avenir de l’école
  publique et celui du statut de ses maîtres !   P.S : Principe à géométrie variable : l’administration qui refuse que quelques écoles fonctionnant sur 4 jours soient fermées pour les Réunions d’Information Syndicale un vendredi après-midi, au prétexte de la continuité du service, n’hésite pas à fermer toutes les écoles du département un vendredi après-midi pour une pseudo concertation sur des programmes !   |